Quand Jeûner ?
Le plus important est de jeûner est lorsqu’on en sent le besoin. On a beaucoup discuté quant au moment le plus propice pour jeûner, et les études ne sont pas tranchées sur le sujet
M. Purinton conseille à tous les futurs jeûneurs de « choisir l’été ou le printemps pour le premier jeûne », la période chaude comme étant, dans l’ensemble, la plus favorable au jeûne. Après cela dépend de la saison où vous y pensez, il serait dommage de remettre un jeûne au printemps ou à l’été prochain, alors que vous êtes en automne.
Pour ma part, je trouve qu'il faut surtout éviter les saisons extrêmes pour un Jeûne long; l'hiver car le corps a du mal à se réchauffer déjà en période de Jeûne, en hiver l'inconfort est accru. De même en été, il est déjà difficile de supporter la chaleur, il est inutile de rajouter un stress supplémentaire. L'automne peut donc être une bonne alternative si vous commencez assez tôt, par exemple en octobre.
Après vous trouverez bien entendu des défenseurs d'autres saisons. Notamment Oswald dit : « L’hiver n’est pas le plus mauvais moment pour jeûner, il se peut même qu’il soit le meilleur, à
en juger d'après le phénomène d’hibernation ».
Le choix de la saison est donc à votre main, cela dépend surtout de votre motivation et de votre métabolisme. Si typiquement vous avez tendance à avoir froid l'hiver, il serait plus adapté pour vous de commencer un Jeûne en été. A l'inverse si vous supportez très mal la chaleur, je vous suggère de jeûner plutôt au printemps ou à l'automne.
Pour l'hiver le meilleur moment reste la semaine après Noël afin d'éliminer les excès des fêtes. Dans ce cas un jeûne de 2 ou 3 jours est très supportable.
Le Jeûne chez les nourrissons et l'enfant
Selon Carrington : « Non seulement les bébés peuvent être soignés par le jeûne sans danger, mais il est dangereux de ne pas les soigner par ce moyen, lorsqu'ils ne sont pas bien ». Heureusement, peu de nourrissons ont besoin de plus 2 ou 3 jours de jeûne.
Les bébés peuvent jeûner plusieurs jours sans que cela leur fasse du mal. Ils perdent du poids et le regagnent tout aussi vite. Il est rare qu'il leur soit nécessaire de jeûner aussi longtemps qu’un adulte.
L'enfant malade qui n'est pas nourri se repose tranquillement et dort presque tout le temps. Les parents ne se rendent pas compte combien de souffrances inutiles ils imposent à leurs enfants fiévreux et combien d’anxiété pourraient être évitées.
Des études ont été réalisées pour plusieurs maladies infantiles. Les complications observées résultent presque exclusivement de la nourriture et des médicaments. Elles ne se développent presque jamais dans les cas où les enfantsne sont pas alimentés et n'ont pas de médicaments. Par exemple si le jeûne est entrepris tout au début de la coqueluche, il est possible que l’enfant ne tousse pas du tout. Les vomissements ne se produisent pas en cas de coqueluche si on n'alimente pas le malade. De même la scarlatine passe en 4 ou 5 jours et il n'y a pas de complications. Les oreillons, la pneumonie, la diphtérie, la petite vérole, etc., disparaissent en peu de temps, si l'on ne donne aucune nourriture.
Pour une même maladie les enfants n'ont pas besoin d'un jeûne aussi long que les adultes. Etant jeunes, leur pouvoir de récupération est plus grand, ils sont moins intoxiqués, et leurs organes sont en général moins endommagés.
Habituellement, les enfants et les bébés sont suralimentés. En vérité, la suralimentation est peut-être la plus grande malédiction dans la vie du nourrisson et de l'enfant. Certainement nos enfants devraient être aussi sains et vigoureux que les petits d'autres espèces. Mais ce n’est pas le cas. Nos enfants sont nourris davantage, en partant du principe que, puisqu'ils grandissent, il leur faut beaucoup de nourriture pour fournir les matériaux de croissance.
Quand l'enfant suralimenté tombe malade, la nature indique par tous les moyens possibles qu'il ne faut pas de nourriture. La douleur, la fièvre, une bouche et une langue desséchées, une langue chargée, une haleine fétide, l’absence d'envie de nourriture, la nausée, les vomissements et autres signes prouvant que la digestion est impossible, indiquent de la façon la plus évidente qu’il ne faut
pas forcer le nourrisson ou l'enfant à manger.
Les nourrissons et les enfants se' rétablissent plus rapidement par le jeûne que les adultes, et ils n'ont pas besoin de jeûner aussi longtemps. Il ne faut pas hésiter à éviter de les nourrir jusqu'à ce qu’ils soient de nouveau disposés à manger. Les alimenter en période de maladie aiguë, ce n’est pas les nourrir.«
Il a été bien démontré que des petits jeûnes répétés, allant de un à trois jours, chez des animaux en période de croissance et lorsque le complet rétablissement se produit entre les jeûnes, ont pour résultat une meilleure croissance et une force accrue.
Après tout ceci semble aller à l'encontre de ce que nous pensons au premier abord, et donc particulièrement difficile à mettre en place. Si vous avez des doutes, écoutez simplement votre enfant : si de lui-même il ne réclame pas à manger, ne le forcez. Faites lui une soupe de légumes éventuellement.
Le Jeûne chez le très maigre
On a souvent l'impression que les personnes très maigres ne peuvent pas jeûner, ou prennent un grand risque en jeûnant car elles n'ont pas de réserves. Des études ont été réalisées par plusieurs scientifiques et montrent le contraire.
La maigreur peut être un symptôme d'un mal plus profond, surtout lorsque le maigre a une alimentation normale.
Le Dr Eales dit : « Si vous êtes maigre et au-dessous du poids normal, un jeûne vous aidera. Ne croyez pas qu’un jeûne soit profitable seulement aux gens bien en chair. Les maigres, aussi bien que les ras, sont dans un état anormal et tireront grand profit d'un jeûne. Il y a beaucoup d’exemples de personnes maigres ayant fait un jeûne, à la suite duquel elles ont rapidement repris du poids et recouvré la santé.
Le jeûne, et en particulier un jeûne complet, soigne aussi bien la maigreur que l'obésité. Après un jeûne complet, le corps a tendance à atteindre, puis à maintenir son poids correct. Ceux qui étaient gros ne reprennent pas leur excès de graisse; tandis que ceux qui étaient trop maigres prennent souvent une livre ou deux par jour pendant un mois ou plus.
Le Professeur Agostino Levanzin écrit : « On prétend, dans plusieurs cercles, que les maigres n'ont pas besoin de jeûner; qu’ils ont besoin d’une nourriture substantielle qui pourrait les rendre plus vigoureux. Je suis convaincu, au contraire, que beaucoup de maigres ont un besoin plus grand de jeûner que les gros car leur état montre qu’ils ont été « sous-nourris », comme résultat direct de la suralimentation pendant des années. Il faut arrêter cela tout de suite, ce qui est réalisable au moyen du jeûne qui permettra aux organes de la nutrition de se remettre en état de s’approprier la nourriture ».
On objecte souvent dans le cas d'individus qui semblent déjà faibles et sous-alimentés et qu'il faut les « renforcer » plutôt que de les faire jeûner. Une grosse quantité de « bonne nourriture riche » semble devoir être nécessaire dans ces cas. Mais cette « bonne ration de nourriture substantielle » est précisément ce qu'ils ont eu dans la majorité des cas. Ce n’est pas le jeûne qui est criminel et fatal, comme la majorité des médecins le prétend, mais plutôt le régime de « grosses rations de nourriture substantielle » qui s’est avéré fatal.
Le fait est que nous voyons rarement un homme ou une femme émaciés à la suite d’ingestion insuffisante d’aliments. La plupart des individus émaciés sont de gros mangeurs, mangeant même en excès dans l’espoir de gagner du poids. Leur maigreur est due, non pas à une insuffisance quantitative d’aliments, mais à leur incapacité de digérer, d’absorber et d’assimiler la nourriture ingérée. Pour que ces individus puissent gagner du poids, il ne leur faut plus d'aliments mais une capacité accrue d’utiliser les aliments. Ceci ne peut s’obtenir qu’en soignant les déficiences fonctionnelles et structurelles qui paralysent leurs pouvoirs nutritifs. Trop souvent, cela ne peut pas se faire quand le malade ingère « beaucoup de bonne nourriture substantielle ». Il est curieux que dans un grand nombre de cas d'émaciation nous devions donner moins à manger afin de nourrir davantage.
L'émaciation peut être poussée à un degré tel que seul un jeûne court est possible ; mais nous sommes souvent surpris de voir à quel point une personne émaciée supporte bien un jeûne qui se prolonge bien plus longtemps que nous ne le pensions possible.
Le Jeûne dans la vieillesse
Nous entendons souvent dire qu'un sujet est trop vieux pour jeûner.
Pourtant les animaux adultes de toutes espèces, y compris l’Homo Sapiens, peuvent jeûner plus longtemps que leurs petits respectifs. En fait, les gens âgés sont ceux qui supportent le mieux le jeûne. Les enfants en période de croissance le supportent le moins bien, bien qu'ils ne le supportent pas mal. Par contre les effets rajeunissants du jeûne sont spécialement apparents chez les vieux.
Des expériences de Jeûne ont été réalisées sur des hommes et femmes âgés de soixante-cinq
à quatre-vingt-cinq ans. Plusieurs d'entre eux ont jeûné de trente à plus de quarante jours. Dewey a relaté des cas de vieux qui ont jeûné sous sa surveillance avec des résultats positifs. Carrington dit qu'il a observé plusieurs cas semblables.
Par contre il est évident que les personnes agées doivent avoir un meilleur suivi, non parce qu'elles ne supportent pas bien le jeûne, mais plutôt parce qu'elles ont souvent des faiblesses cachées qui rendent inopportun le jeûne prolongé.
Le Jeûne chez la femme enceinte
De grands changements, semblables à ceux de la puberté et de l’adolescence, s’opèrent dans le corps de la femme enceinte pendantla gestation. Le coeur, les poumons, les reins et les systèmes nerveux faibles sont alors fortifiés. Le corps entier subit une rénovation et acquiert une force nouvelle.
On peut y trouver l'origine des nausées, des vomissements du matin, du manque d'appétit et des autres symptômes que tant de femmes ressentent pendant les premières semaines de la grossesse. Une femme jouissant d’une bonne santé et qui vit raisonnablement n'a jamais aucun de ces malaises.
En fait, ce ne sont pas des symptômes de grossesse. Ce sont des symptômes de rénovation. Ils indiquent que la nature procède à un ménage intérieur, afin de mettre le corps dans la meilleure forme possible en vue de la gestation et de la délivrance.
Le développement de ces symptômes est un signe infaillible qu’un nettoyage est nécessaire.
Un jeûne est justement ce que la nature réclame de la façon la plus claire, et elle l’obtient généralement, même si elle doit constamment rejeter, pendant plusieurs jours, ce que la femme mange. Le repos est également fortement réclamé, et il doit être pris.
Si on permet à cette rénovation de s’effectuer dans toute sa plénitude, et si la femme mange et vit raisonnablement, un autre jeûne ne sera pas nécessaire par la suite pendant la grossesse. Elle continuera à bien se porter. Mais, si elle « mange pour deux » et mène une vie conventionnelle, antihygiénique, elle souffrira d'acidités d’estomac, de gaz, de vertiges, de maux de tête, de constipation et, souvent, de troubles plus sérieux. Elle peut alors contracter une « maladie » aiguë.
Le conseil absurde donné aux futures mères de « manger pour deux » commence
à perdre de sa validité. Supposons qu’un bébé pèse 4,5kg à la naissance
(1.5kg de plus que la normale il y a une vingtaine d'année) ; ceci représente une augmentation de 500g par mois pendant la grossesse. Pendant la grossesse, la mère mange tellement qu'elle a des nausées, desvomissements, des acidités d’estomac, des chevilles enflées, des varices, des
hémorroïdes, de l’éclampsie, etc., qui sont le résultat d’un régime alimentaire aussi peu intelligent. Est ce naturel de se forcer à autant manger ?
Le Dr Hazzard dit : « Quand une femme enceinte jeûne, ses tissus, y compris des tissus aussi essentiels que ceux du coeur et du cerveau, seront utilisés, dans la mesure où cela peut s’avérer nécessaire, pour nourrir convenablement l'enfant ». Ceci ne peut être vrai qu’après épuisement de ses réserves internes; car, conformément au principe selon lequel les tissus sont sacrifiés en raison inverse de leur importance, les organes essentiels ne sont pas lésés avant qu’il ne soit nécessaire de les sacrifier pour l’enfant.