Les gestes de protection
Pour se protéger des virus de l'hiver : petit extrait issus du site du gouvernement.
Il existe 4 gestes barrières à adopter pour se protéger contre les virus de l’hiver :
Geste 4 : Porter un masque lorsque l’on est malade (notamment lorsqu’on est en contact avec des personnes fragiles)
Ces 4 gestes constituent notre bouclier de protection contre les virus de l’hiver.
Certains gestes complémentaires sont à respecter :
Limiter les sorties, contacter le médecin si besoin
Limiter les contacts directs et indirects (via les objets)
Maintenir une température intérieure du logement à 19°C, notamment dans les chambres
Aérer le logement au moins 10 minutes par jour, hiver comme été
Le matériel de prévention
Le masque anti-virus, à usage médical, appelé "masque chirurgical" dans le langage courant, est un dispositif médical destiné à filtrer les bactéries et à éviter de contracter un virus, comme celui de la grippe ou toute autre maladie virale. "Pour être efficace, le masque doit être conforme à la norme française et européenne "NF EN 14683". Ces masques sont généralement portés au bloc opératoire pour éviter d'abord que les bactéries de la bouche du chirurgien ne soient projetées sur plaie chirurgicale du patient, mais peuvent aussi être portés par le grand public pour se protéger des micro-organismes dans un contexte d'épidémie, comme la grippe par exemple", indique le Dr Pierre Parneix, médecin hygiéniste et praticien hospitalier en Santé publique au CHU de Bordeaux et responsable du Centre d'appui à la prévention des infections associées au soins (CPIAS) de Nouvelle Aquitaine.
Une personne suspectée de présenter des symptômes d'infection respiratoire ou avérée malade peut porter un masque chirurgical pour protéger les autres de ses symptômes (à la maison, dans les lieux publics...). Le masque peut également servir dans un contexte de prévention de l'exposition au virus. Il a un "effet barrière" qui va empêcher le passage des particules bactériennes et virales. "
Sans oublier tout de même que :
- "les masques n'ont aucun sens si on ne se lave pas les mains puisqu'en pratique on touche des surfaces contaminées" a rappelé le Pr Jérôme Salomon le 26 février 2020 au Sénat.
- "porter un masque en prévention n'a de sens que lors d'une épidémie véritablement présente dans le pays
(ce qui n'est pas encore le cas en France)" rappelle le Dr Parneix.
Quel masque choisir ?
Il existe plusieurs types de masque qui ont des niveaux de filtration variables. "Pour définir le niveau de filtration, on réalise un test avec un aérosol contenant des souches de staphylocoque doré", explique le Dr Parneix. On distingue :
- Les
- masques dits chirurgicaux de type I filtre 95% des bactéries et de type II filtre plus de 98% des bactéries. On distingue les masques de type 2 normaux et ceux de type R qui sont plus étanches et résistants aux projections. Mais ces derniers sont plutôt utilisés au bloc opératoire, moins pour le grand public.
- Le masque de protection respiratoire (masque coque, canard, masque FFP2 ou FFP3) est un masque de sécurité avec un très haut niveau de filtration qui est utilisé en milieu de soins pour des agents infectieux comme celui de la
tuberculose par exemple. . "Cela n'a pas de sens d'en porter quand on est un citoyen, pour aller faire ses courses par exemple, souligne le Pr Salomon. Ce sont les gestes à risque qui contamine du coronavirus : quand on intube un patient, quand on l'examine…"
Le grand public doit utiliser le masque à usage médical de type II avec la norme NF EN 14683.
Les solutions hydroalcooliques
Les solutions hydro-alcooliques (encore nommées par acronymie SHA ou SHAL) sont des solutions aseptisantes cutanées. Elles sont employées afin d'assurer l'hygiène des mains, notamment lors des soins médicaux. Elles agissent par contact direct et mécanique (en friction) et s'utilisent sans eau.
Les solutions hydro-alcooliques ont des propriétés bactéricides, virucides et fongicides, sans effet nettoyant. Elles doivent être appliquées sur des mains sèches et non souillées.
Pratiquer l'hygiène des mains par friction hydro-alcoolique est devenue une procédure recommandée par l'OMS à opportunité égale d'utilisation d'une des méthodes d'hygiène des mains : la procédure est plus rapide, plus efficace et mieux tolérée qu'un lavage avec de l'eau et un savon antiseptique. Elle permet d'améliorer l'observance par les usagers et leur permet de respecter les recommandations1 relatives aux bonnes pratiques d'hygiène.
La procédure d'hygiène des mains à l'aide d'une solution hydro-alcoolique doit respecter une séquence bien précise :
- mains propres et sèches, et après avoir vérifié l'absence de contre-indication ;
- remplir le creux d'une main avec 3 mL de solution hydro-alcoolique ;
- appliquer la SHA sur les deux mains en frictionnant jusqu'à ce que les mains soient sèches, sans oublier d'appliquer le produit entre les doigts et sur les pouces :
- paume contre paume,
- paume de la main droite sur le dos de la main gauche et vice-versa,
- paume contre paume, doigts entrelacés,
- dos des doigts contre la paume opposée avec les doigts emboîtés,
- friction circulaire du pouce droit dans la paume gauche et vice-versa,
- pulpe des doigts de la main droite dans la paume gauche et vice-versa,
- tranche cubitale droite et inversement,
- poignet droit puis poignet gauche.
La procédure entière peut durer jusqu'à trente secondes pour que les mains soient bien sèches. Une bonne qualité de friction lors de l'application permet une bonne pénétration des agents émollients adoucissants et donc une bonne protection de la peau.