Le pouls
Le pouls varie beaucoup en cours de jeûne. Il peut monter soudain à 120 pulsations ou plus, ou tomber jusqu'à 40 par minute. Il est normal que le pouls augmente au début du jeûne, puis descende après un jour ou deux.
On ressent également que le cœur bat plus fort, au repos cela peut raisonner fort comme après un jogging alors qu'il n'y a pas de raison en apparence.
Comme le disait Carrington dit : « Je ne puis dire ici, cependant, que des variations extrêmes de ce genre dénotent invariablement qu'un profond changement physiologique lors une crise, en fait il se produit à ce moment-là. Le fait que des coeurs, qui étaient faibles jusque-là, soit fortifiés et rétablis par le jeûne prouve de façon concluante que des symptômes inhabituels, observés durant cette période, dénotent un processus réparateur bénéfique et non un ralentissement ou une accélération néfastes ou dangereux, qui seraient dus au manque de contrôle parfait du nerf cardiaque ».
Un pouls très rapide est enregistré au cours d’un exercice, d’une excitation, lors d'un choc nerveux, d'une pression gazeuse, etc. Chez le jeûneur, l’effort peut augmenter le rythme du pouls de façon plus marquée que chez une personne mangeant de façon régulière. Comme il n’y a en cela rien d’essentiellement anormal, et que le rythme du pouls reprend bientôt l’allure qui est régulière
durant le jeûne, il n’y a pas lieu de s’en inquiéter.
Il ne faut pas oublier, lorsqu'on considère les cas peu communs, que l’immense majorité des jeûneurs n’éprouvera aucun de ces inconvénients pendant le jeûne. Des rythmes de pulsations anormalement rapides ou lents sont des exceptions, et non la règle; ils ne dénotent aucun danger provenant du jeûne en lui-même. En général, les battements du coeur sont réguliers, forts et en relation avec l'activité du corps.
Durant le jeûne, d’autre part, le rythme des pulsations peut ralentir considérablement, tandis que la température demeure normale. Ou, si le jeûneur devient actif, le rythme du pouls peut monter à
110 ou 120, et sa température demeurer normale.
L'appétit
Le premier jour de jeûne est rarement accompagné d’un changement notable dans la demande habituelle de nourriture. Le deuxième jour, il y a généralement une grande envie de manger. Le troisième jour, celle-ci a beaucoup diminué, si toutefois elle n'est pas complètement passée. Après la disparition de l’appétit, et durant plusieurs jours, le corps cesse de réclamer de la nourriture, puis arrive un moment où il l’exige à nouveau. Pendant les jours où l’organisme ne réclame pas à manger, il y a même souvent répugnance pour la nourriture. Des nausées et des envies de vomir peuvent se manifester à la seule pensée, à l’odeur ou à la vue d’aliments.
Mais ensuite la faim naturelle et physiologique revient, c'est généralement le signal qu'il faut rompre le Jeûne.
Il faut savoir que le jeûne n'est pas une épreuve, c’est un repos; parfois on arrive à un tel détachement envers la nourriture était devenu tel qu’on aurait pensé qu'on n'a jamais mangé. Lors de la reprise, on peut conserver une partie de cet état, et on est ainsi beaucoup moins tenté par les nourritures grasses et sucrées.
Parfois les malades qui jeûnent se plaignent d’avoir faim, alors que l’hygiéniste expérimenté sait qu'il n'en est rien. II arrive qu'un jeûneur se plaigne d'avoir faim pendant toute la durée du jeûne. Ces sensations sont dues à des irritations, ou alors elles sont psychologiques.
Dans son livre « Auto-intoxication et Désintoxication », le Dr Guelpa dit que lorsqu'ils sont dans l'estomac les aliments servent à absorber et à neutraliser les substances toxiques contenues dans l'estomac et dans l'intestin, et ils soulagent ainsi les sensations d'anéantissement, de vide, de brûlure, etc., causées par une auto-intoxication active que l'on prend pour de la faim.
La température
Même si la température du jeûneur demeure normale pendant le jeûne, ou même s’il se produit une élévation de température, on se sent généralement frileux quand on jeûne alors que hors période de jeûne, on se sentirait à l'aise (appartement chauffé à 20 degrés par exemple).
Cette sensation de froid peut être ressentie même quand la température du corps est supérieure à la normale, c’est-à-dire quand il y a une légère fièvre. Ces frissons sont souvent attribués, chez les individus à température normale ou supérieure, à une diminution de la circulation cutanée. Placez un homme nu dans une pièce et laissez-le là jusqu’à ce qu’il se réchauffe. Puis, faites-le entrer dans une chambre chaude. Immédiatement il frissonne et il a froid.
C'est un fait bien connu que les gros mangeurs se plaignent toujours d'avoir chaud. A l'inverse un jeûneur, ou une personne mise à la diète de fruits, ou un mangeur modéré qui se sent bien en été, a tendance à ressentir davantage le froid.
On peut également aussi penser qu'on a des sens plus aiguisés lors de la phase de Jeûne, et qu'on perçoit les changements de température du corps. Nous ne ressentons le froid que lorsque le sang se retire de la peau, en d'autres termes quand il y a anémie de la peau, et nous pouvons ressentir le froid au point de frissonner au plus chaud de l'été. Nous pouvons avoir froid alors que le thermomètre indique que notre température est normale ou légèrement plus élevée.
L'haleine
Pendant le Jeûne, le poumon est un émonctoire particulièrement actif. Il permet d'éliminer par l'expiration un grand nombre de toxines qui sont généralement issues de la respiration (pollution, particules ...). Lors du processus d'élimination, ces toxines vont être éliminées en continue par le poumon, et finalement se déposer sur le langue.
Il en résulte une haleine particulièrement désagréable, vos proches vous le diront probablement.
A titre préventif, le plus efficace est d'utiliser un gratte-langue à chaque brossage afin d'éliminer le dépôt sur la langue.
Je vous conseille fortement le modèle en cuivre, comme ci-dessus.
L'état de la langue est assez variable suivant les personnes, il dépendra notamment de votre hygiène de vie, et surtout des jeûnes éventuels réalisés précédemment. Au bout de plusieurs jeûnes, vous constaterez que les symptômes sont moindres.
Le sommeil
Il est normal que le jeûneur ne dorme pas plus de 3 à 4 heures sur 24, trois causes principales sont reconnues à cette insomnie:
- Elle peut être due à une tension nerveuse générale. Le jeûneur ne peut se détendre suffisamment et a du mal à trouver le sommeil. C'est encore plus vrai lors des premiers Jeûnes
- L’insomnie est souvent causée par une circulation défectueuse. Les pieds deviennent froids et le jeûneur n'arrive pas à se réchauffer. Une bouillotte aux pieds aide à y rémédier.
- Le jeûneur n’a pas besoin de dormir aussi longtemps. En général, la quantité de sommeil dont on a besoin est en proportion avec la qualité et la quantité de la nourriture ingérée.
Si on est à son aise et bien détendu, on peut être certain qu’on dormira autant qu’on en a besoin.
Horace Fletcher a souvent fait remarquer que lorsqu'il mangeait moins de nourriture il avait besoin de moins de sommeil. L'insomnie et la lourdeur ressenties après un bon repas sont bien connues de tous. Si nous désirons être alertes mentalement, nous devons manger légèrement ou pas du tout. Ces faits semblent indiquer que la digestion de grosses quantités d’aliments est un processus épuisant. Comme ordre de grandeur avec des études plus récentes on peut retenir que 30% de l'énergie ingérée sert au processus de digestion complet.
L'absence de repas fait donc économiser une quantité d'énergie non négligeable. Par ailleurs le corps n'a pas besoin de diriger le flux sanguin vers le système digestif, ce qui contribue à maintenir le cerveau plus alerte, et repousse l'envie de dormir habituelle.
Le jeûneur qui n’a pas sommeil a tendance à s’agiter et à se plaindre que les nuits sont trop longues, mais il ne se ressent pas de troubles à la suite de ces insomnies. Il est bien entendu que tous les jeûneurs qui se plaignent de manquer de sommeil, comme tous les autres malades qui prétendent n’avoir pas fermé l'œil de la nuit, dorment beaucoup plus qu’ils ne le pensent.
Par ailleurs, on peut également être réveillé en pleine nuit, notamment lors d'une crise d'acidose. Le corps étant en pleine détoxication, on ressent un certain mal-être qui nous incite à nous réveiller et nous lever. Pour éviter cela je vous recommande de dormir avec une bouillote sur le foie. Pour un premier Jeûne, il peut être également plus adapté de faire un Jeûne Buchinger avec des bouillons de légumes, afin que les symptômes soient moins importants, et le sommeil plus facile.